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Grippe équine

La grippe équine est une maladie infectieuse de seconde catégorie non réglementée mais dont la forte contagiosité implique pour les chevaux de sport une vaccination obligatoire. Les foyers doivent être déclarés à l'OIE.

1. Étiologie et physiopathologie

La grippe équine est une virose (Orthomyxovirus) dont les deux sous types d'intérêt sont H3N8 et H7N7, ce dernier ayant cependant quasiment disparu en Europe. Comme les autres virus grippaux, il est particulièrement instable et mute en permanence. Les chevaux sont plus sensibles que les mules ou les ânes et ce sont les individus participants à des rassemblements, manifestations sportives ou spectacles équestres, qui sont les plus exposés.

L'affection est extrêmement contagieuse et se transmet de manière directe (voies respiratoires) ou indirecte via les moyens de transport contaminés ou le personnel soignant. Cette voie de contamination indirecte implique et justifie l'importance du nettoyage et de la désinfection des moyens de transport et autre matériel avec des produits de type ammonium quaternaires ou javel auxquels le virus est très sensible.

Le virus pénètre dans l'organisme au niveau du système respiratoire, adhère aux cellules épithéliales où il se réplique ensuite. La période d'incubation est de 3 à 5 jours.

2. Présentation clinique

La grippe est une affection rarement mortelle (sauf chez le poulain) qui a cependant des répercussions économiques majeures. En effet, les animaux atteints doivent être mis au repos plusieurs semaines et en cas d'épidémie dans un centre équestre, la fermeture temporaire de celui-ci est nécessaire.

Les animaux malades présentent des signes cliniques généraux et respiratoires. On observe ainsi une forte hyperthermie (>40°C), des douleurs musculaires associées à un abattement voire à de l'anorexie. Des atteintes oculaires (conjonctivites, épiphora), des œdèmes et une adénopathie mandibulaire peuvent aussi être présents. L'atteinte de l'appareil respiratoire se caractérise par une toux quinteuse intense, des bruits respiratoires augmentés et un jetage nasal séreux puis purulent.

La grippe équine peut rapidement se compliquer en broncho-pneumonie, en sinusite purulente ou en pneumonie interstitielle. En effet, le virus détruisant l'escalator muco-ciliaire de l'appareil respiratoire, les surinfections bactériennes et la pénétration d'allergènes sont alors favorisés.

3. Analyses de laboratoire et examens complémentaires

Le diagnostic de certitude se base sur l'existence d'un syndrome fébrile et sur la réalisation d'une PCR en temps réel sur écouvillonnage naso-pharyngé ou LBA/LTR. Il est aussi possible d'isoler le virus sur des œufs embryonnés afin d'identifier la souche responsable mais il s'agit d'une méthode plus longue et fastidieuse. Il est important de retenir qu'avec un écouvillonnage naso-pharyngé,  le virus ne se trouve être présent dans le pharynx qu'entre 1 et 3 jours et qu'ainsi des résultats peuvent être faussement négatifs au-delà de ce délai.

Une sérologie avec deux prise de sang à 15 jours d'intervalle peut aussi être réalisée afin d'observer s'il y a ou non séroconversion. Il s'agit ici d'une méthode de diagnostic indirect. Une sérologie sur une seule prise de sang ne présente que peu d'intérêt sur un animal vacciné puisque que les anticorps vaccinaux et les anticorps grippaux ne sont pas différenciables. Les techniques  sérologiques d'inhibition de l'hémagglutination, de réaction de fixation du complément et d'ELISA sont utilisables.

En cas d'atteinte grippale, une lymphopénie suivie d'une monocytose pourront  être observées sur la Numération Formule Sanguine.

D'autres examens complémentaires tels que des radiographies peuvent aussi être envisageable, pour objectiver par exemple l'atteinte pulmonaire.

4. Prévention

Il est préconisé d'isoler les malades des autres animaux le plus tôt possible et de mettre en quarantaine tout nouvel animal avant son introduction dans un effectif.

La vaccination n'est obligatoire en France que pour les chevaux de sport au niveau national (FFE), les chevaux de course à l'entrainement et les reproducteurs de certaines races . Pour ces cas particuliers la fréquence des rappels est augmentée (un tous les 6 mois) alors que pour les autres équidés un rappel annuel est suffisant. Le vaccin ne permet cependant pas une protection complète contre le virus mais permet de diminuer fortement l'intensité des symptômes ainsi que l'excrétion par les animaux malades.

La prévention passe également par des mesures permanentes d'hygiène (ammonium quaternaire, javel...) puisque le virus peut être transmis de façon indirecte.

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