ANATOMIE PATHOLOGIQUE
Anatomie pathologique : Code 101
Cytologie : Liquide biologique : Code 102
Cytologie : Frottis : Code 102L
Bactériologie aérobie + mycologie + cytologie liquide biologique : Code 103
Bactériologie aérobie + anaérobie + mycologie + cytologie liquide biologique : Code 103A
Myélogramme + NF + Réticulocytes + Frottis sanguin : Code 806
Immunohistochimie Ki-67 (1 tumeur) : Code 101EN
Immunotypage tumeur indifférenciée : Code 101IM
Immunotypage lymphome : Code 101IL
L'examen anatomopathologique
Il consiste à porter un diagnostic lésionnel microscopique à partir de l'aspect morphologique d'un prélèvement tissulaire (après un geste chirurgical ou médical: pièce opératoire, biopsie), en fonction des données cliniques.
Pour que ce prélèvement soit « lisible » et interprétable, non seulement les données cliniques sont primordiales mais le prélèvement doit subir des étapes techniques indispensables et déterminantes.
Pour connaître ces dernières, cliquez sur la première image ci-dessous et faites défiler.
Taille des prélèvements
Elle doit permettre au spécimen d'être plongé dans plus de dix fois son volume de fixateur. En règle générale le prélèvement doit mesurer moins de 1 cm d'épaisseur. Dans les cas où la pièce d'exérèse est de grande taille (chaine mammaire, fragment de rate, doigt...), le spécimen doit être plongé dans le plus grand volume de fixateur possible.
Choix du prélèvement
Pour une lésion ou tumeur de petite taille :
Pièce d'exérèse :
- L'analyse des marges est possible
- Aucun problème de représentativité ne vient altérer l'analyse
Pour une tumeur ou lésion unique de grande taille :
Pièce d'exérèse :
- L'analyse des marges est possible
- Le choix des plans de coupe et de la zone à analyser étant laissée à l'anatomopathologiste, la représentativité de l'échantillon est garantie
- Le risque d'une mauvaise fixation existe cependant, si le volume du fixateur est insuffisant, retardant la phase technique ou altérant la qualité de l'échantillon
Echantillons représentatifs des différentes zones de la lésion dont les marges (pratiquer des sections franches sans écrasement) :
- Une bonne fixation est garantie
- Le choix de la zone à analyser, par le vétérinaire, se fait en fonction de la clinique
- Le risque d'une mauvaise représentativité de l'échantillon existe toutefois
- L'analyse de l'intégralité des marges est impossible
Cas particuliers : voir ci-dessous
Le fixateur
Les spécimens doivent être fixés, dès que possible, dans une solution à 10% de formol tamponné.
Ne jamais congeler de prélèvement avant de le mettre à fixer, cela lèsera irrémédiablement les tissus.
Utiliser de préférence les flacons fournis par notre laboratoire (commande possible en ligne), de taille adaptée au prélèvement. Lorsqu'une confusion entre des échantillons est possible, utiliser plusieurs flacons clairement identifiés.
Commémoratifs
Afin d'obtenir un résultat le plus exploitable possible cliniquement, il faut être le plus précis possible en indiquant :
- Age, sexe et race de l'animal.
- Historique clinique, en particulier la conclusion des examens anatomopathologiques déjà effectués.
- Tableau clinique et résultats des examens complémentaires.
- Traitements entrepris (en particulier toute thérapie susceptible de modifier l'aspect histopathologique : corticostéroïdes, antibiotiques, traitements antiparasitaires)
- Aspect de la lésion : taille (en cm), forme, couleur, consistance. Ne pas hésiter à joindre des photographies, le pathologiste ayant été formé à la technique nécropsique.
Cas particuliers :
Organe hétérogène :
Prélèvement comportant les différents constituants topographiques (ex : coupe transversale de rein comportant du cortex, de la medulla, du bassinet) :
- Une bonne fixation est garantie
- Le risque d'une mauvaise représentativité de l'échantillon est en revanche important
Organe d'architecture particulière (oeil, encéphale) :
Organe entier
- Le choix des plans de coupe et de la zone à analyser étant laissée à l'anatomopathologiste, la représentativité de l'échantillon est garantie
- Le risque d'une mauvaise fixation existe cependant, si le volume du fixateur est insuffisant, retardant la phase technique ou altérant la qualité de l'échantillon
Suspicion d'une maladie virale néonatale canine après une autopsie :
- Prélèvement de plusieurs organes (rate, foie, rein, iléon, membrane nictitante, poumon, encéphale)
Dermatose :
Biopsie en marge et au centre des lésions les plus récentes
- Une bonne fixation est garantie
- L'examen est peu invasif (biopsie punch ou biopsie en côte de melon)
- Puisqu'il s'agit d'une petite surface, la lésion primaire risque cependant d'être masquée, et la sensibilité et la spécificité sont variables (ex : recherche de demodex dans une zone glabre)
Lésion interne visualisable par échographie ou endoscopie :
Biopsies endoscopiques ou échoguidées
- L'examen est peu invasif et se présente en bonne alternative d'une laparotomie exploratrice
- Une bonne fixation de l'échantillon est garantie
- Puisqu'il s'agit d'une petite surface, la sensibilité et la spécificité sont cependant variables (ex : zone de fibrose adjacente à un adénocarcinome gastrique non présent sur la biopsie)